Depuis longtemps déjà, peut-être depuis toujours
Je pose les yeux sur toi, aussitôt les détourne
Comme un soleil brûlant, magnifique tout le jour
Tu m’éblouis de grâce, ta prestance séjourne
Chez nous, humbles mortel-les, dont le regard s’épuise
Tes grands yeux, tes cheveux, ton menton et ta bouche
L’harmonie de tes traits de poupée où je puise
L’inspiration de textes, de beautés qui me touchent
Par leur intensité, leur pureté, leur candeur
C’est ce que je voyais et ce que j’admirais
Chez toi quand tu souriais, rayonnais de bonheur
Une fée sur la Terre, mon cœur tourbillonnait
Déjà quand je n’étais pas plus haut que trois pommes
Toi, femme et épanouie, dépassant les nuages
Inconsciente, sans doute, que pour moi c’était comme
Un tableau me parlant, souriant à mon jeune âge
Je n’osais l’avouer, mais tu m’impressionnais
Le temps, loin de flétrir ton visage de rose
M’a montré au-delà de ce que je voyais
Une adulte vibrante, qui peut faire tant de choses
Tu me coupes le souffle, comme alors, plus encore
Ton esprit, tes projets, ton passé, tes enfants
Je rêve de tout connaître, je le sens dans mon corps
J’ai toujours eu raison de sourire en pensant
Que tu étais quelqu’un de profondément doux
Tu n’imagines pas comme tu as pu marquer
Le petit être vif qui jouait, courait partout
Pendant que, déjà sage mais jamais effacée
Tu dirigeais ta barque, celle qui aujourd’hui
A joliment grandi, de ta beauté elle luit
Poser les yeux sur toi, si l’enfant plein d’effroi
Se l’était défendu, à présent en a le droit
18 avril 2024.
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