J'ai plus rien à offrir, j'ai plus rien à souffrir
J'ai perdu mon sourire, arrêté de sortir
Tu sais je me fais vieux, je me noie dans mes yeux
Qui débordent de feu, je suis bon pour l'enfeu
Sur mes pieds en déroute, je dois gagner ma croûte
Dans l'océan du doute, je saborde mes routes
Je sabote mes choix, dévisage mes droits
Je fracasse ma voix, par peur d'aimer l'endroit
Mes cicatrices chantent, et mes sourires te mentent
Pleurer c'est respirer, saigner c'est espérer
Je renie tout en bloc, on dit que je débloque
J'ai la tête en compote, le passé me tripote
J'ai plus rien à chanter, j'ai plus rien à prêter
La nuit claire a bercé d'un souffle mes pensées
Les étoiles rassurent mes sanglots, mes murmures
Le froid rend mon coeur dur, je fonce dans un mur
J'entends des gens hurler, des objets m'appeler
Les voix veulent parler, avant d'annihiler
La violence m'attire, et je m'attends au pire
On finit par souffrir, alors autant en rire
Mes cicatrices chantent, et mes sourires te mentent
Pleurer c'est respirer, saigner c'est espérer
Je renie tout en bloc, on dit que je débloque
J'ai la tête en compote, le passé me tripote
J'ai plus rien à rêver, j'ai plus rien à braver
Epuisé à crever, essoufflé à baver
Mon enfer me dégoûte, et mes terreurs dégouttent
De mon corps qui se voûte, accro à qui envoûte
"C'est trop facile quand", mon coeur a pris son camp
Je suis flétri, croquant, mes jointures en craquant
Font écho à mon âme envolée dans les flammes
Le garçon qui se pâme a péri sous ses lames
Mes cicatrices chantent, et mes sourires te mentent
Pleurer c'est respirer, saigner c'est espérer
Je renie tout en bloc, on dit que je débloque
J'ai la tête en compote, le passé me tripote
J'ai plus rien à cramer, j'ai plus rien à aimer
Plus personne à blâmer, c'est ce que j'ai semé
Le sol s'ouvre et se brise, mon esprit agonise
J'entends saigner la brise, la douleur s'éternise
Je me frappe, m'abstiens, tue mon être malsain
Quand le démon revient, je l'accueille en mon sein
Je me laisse périr, entraîné vers le pire
Dans mon dernier soupir, je vois le mal périr
Mes cicatrices chantent, et mes sourires me hantent
Pleurer c'est respirer, saigner c'est libérer
Je renie tout en bloc, on dit que je débloque
J'ai la tête en compote, et le corps, ben mon pote
18 septembre.
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