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Tempo Mortel

leoapwal69

La vie c’est chelou des fois, le temps passe et se mélange

Ce matin dans les flocons, le soleil se reflétait

J’étais dans ce parc, au froid, transpirant et grelottant

Sous les arbres à écureuils, été hiver et automne

Mais mon printemps c’était toi, je t’ai souvent rêvé ange

L’an dernier sur cette place, tu brillais et m’embrassais

Le rire dans l’eau qui s’envole, et dans tes yeux épatants

C’est pour pouvoir t’oublier que je te rejoins en somme

Pour t’aimer que je m’enfuis, pour ton sourire que je meurs

Le temps m’emporte et m’épuise, sa chanson sera ma tombe

Je m’éclipse dans la nuit ou virevolte sous la neige

Je me perds dans les étoiles, tes lèvres en étendard

Souvenir si délicieux au goût de fruits et de fleurs

Cette nuit noyée de pluie conservera dans la combe

Nos silhouettes entrelacées que les feuilles mortes protègent

Les arbres ruissellent d’amour, tu m’as quitté sans retard

L’an dernier, voici mille ans, une éternité dans l’âme

Et la mort sur les pavés, notre histoire dans le regard

J’erre sans but et sans honneur, je te rejoins sur la butte

Où tu m’aimes ce soir encore, et depuis le crétacé

Dans les feux de ce volcan, je me répands sur les flammes

Assommé et desséché, je me réveille, l’air hagard

Chaque nuit loin de ton lit, je perds la mémoire, je bute

Sur ta tendresse assassine, ton amourescence glacée

Le plomb fond dans mes veines bleues, je piétine tous les fruits

De notre espérance à deux, je laisse aux cendres les heures

Que ton bonheur faisait naître en mon cœur de solitude

Sur le fil de ton silence, mon déchirement est une ode

Tes baisers et tes envies ont raison de ma folie

Je glisse sur ton doux sourire, m’éparpille de ton odeur

Sur le marché où hier nous marchions en certitude

Avec ta main dans la mienne, demain je serai ton aube

Tes baisers et tes envies ont raison de mon présent

Et ta présence me grise, je frise le délit d’y croire

Quand meurt le soir de nos rires, c’est sur ton nom que je pleure

Et si ton épaule m’accueille, c’est qu’en ton sein vit encore

La lueur cruelle, vibrante, ce que nos ébats d’antan

Ont construit, des mois durant, et si je perds la mémoire

C’est ton ciel qui me nourrit, et qui réfrène mes ardeurs

Toi, doux et froid à la fois, brûlant, dur, sur les accords

De la mélodie du temps qui noie mes espoirs d’hiver

Moi, fébrile, bruyant, fripon, parfois perdu, éperdu

Les notes qu’égrènent mes larmes se fondent dans l’éternel

Car en ce soir de novembre, je viens de te rencontrer

Les années de notre amour se perdent dans l’univers

Le crépuscule de mes jours vibre des espoirs déçus

La brume de ma conscience nage dans une étincelle

Fait de toi un ange déchu, parmi les astres nacrés

Ce soir j’ai le mal de toi, trop de temps dans mes blessures

Ton visage illumine l’eau, me voit pour la première fois

Dans la fontaine où naguère nos deux pieds se sont frôlés

Quand demain sera hier, enfin pourrons nous aimer

Si l’absence glace mes os, dans tes bras je me fissure

J’ai bu à tes idéaux, construit ma vie avec toi

Le zénith de nos couleurs sombre dans l’aube éthérée

Et notre premier baiser sonne le glas de mes étés


29 novembre 2023.

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