Sang sur
- leoapwal69
- 14 mars
- 2 min de lecture
Je me force à me taire
Quand j’ai mal
Mes mots s’mélangent s’intervertissent s’échangent
Je lance ma voix dans l’vide dans l’vent
Je hurle ma douleur sourdement
J’crie en silence au fond d’ma grotte
L’acidité d’la vie m’a toujours transpercé
J’ai trop ouvert mes veines pour pouvoir y goûter
Je me suis abreuvé à la source de l’hiver
Mais depuis des années mon sang me laisse un goût amer
Je me force à me taire
Quand j’ai peur
Mes cordes vocales muettes se déchirent sur un cri silencieux
J’étouffe dans ma solitude
J’laisse mon cœur se noyer dans l’vide
Les yeux que j’dessine sur ma peau m’enivrent
L’acidité d’la vie m’a toujours transpercé
J’ai trop ouvert mes veines pour pouvoir y goûter
Je me suis abreuvé à la source de l’hiver
Mais depuis des années mon sang me laisse un goût amer
Je me force à me taire
Quand j’suis trop
J’veux cacher tout c’que j’suis et m’oublier
Disparaître dans un souffle d’angoisse
Abandonner mes larmes ces vagues de ma vie
Qui depuis trop longtemps rougissent mes draps
L’acidité d’la vie m’a toujours transpercé
J’ai trop ouvert mes veines pour pouvoir y goûter
Je me suis abreuvé à la source de l’hiver
Mais depuis des années mon sang me laisse un goût amer
Je me force à me taire
Quand j’ai b’soin
De parler de pleurer de crier m’déchirer
Je me force à me taire quand les choses s’enveniment
Quand le poids du monde sur mes épaules m’écrase
Et la fatalité me dévore
L’acidité d’la vie m’a toujours transpercé
J’ai trop ouvert mes veines pour pouvoir y goûter
Je me suis abreuvé à la source de l’hiver
Mais depuis des années mon sang me laisse un goût amer
15 novembre et 10 mars 2025.
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