top of page

Les Verrous d’un Autre

leoapwal69

Tous les matins t’as la nausée, tu sais même pas si t’as dormi

Tous les matins, envie d’chialer, comme si t’avais encore merdé

Tu pars en couilles, tu sais qu’c’est nul, pourtant tu peux pas t’empêcher

D’essayer encore et encore, de te perdre pour te trouver

Mais tous les jours c’est la même chose, tu bloques tout net en quelques s’condes

Tu pètes les plombs, tu trouves un truc, encore une raison à la con

Tu fais d’mi-tour et tu t’promets qu’la prochaine fois ce s’ra la bonne

Au fond tu sais très bien pourtant que demain sera comme hier

Un éternel recommencement, cercle vicieux où tu t’enlises

Et tu t’enterres, et tu t’entêtes à nier la cruelle évidence

Malgré les années, la distance, tu es encore entre leurs mains


J’aimerais faire sauter les verrous que ces ordures ont mis sur moi

Leur péter l’nez, leur couper l’cou, choisir ma vie, vivre mes choix


Tu veux du neuf, tu veux du sale, tu veux sortir de ta routine

Tu veux prendre l’air, cramer la salle, tu veux qu’ta salive leur fasse mal

Tu veux partir, tu veux mourir, ton cadavre sur leur liste noire

Tu veux qu’ça change, tu veux qu’ça bouge, tu veux pouvoir leur échapper

Alors tu tentes, tu t’fais du mal, tu cherches encore d’autres manières

Et puis enfin, tu trouves l’idée qui va te laisser respirer

Tu ouvres en grand toutes les fenêtres, et tu arraches même toutes les portes

Tu t’fais c’qu’on t’a fait, finalement, mais là c’est toi qui l’as choisi

Et tu détruis méthodiquement c'qu’on te forçait à préserver


J’aimerais faire sauter les verrous que ces ordures ont mis sur moi

Leur péter l’nez, leur couper l’cou, choisir ma vie, vivre mes choix


Dans ta tête c’est toujours l’bordel, t’as entassé tous les trucs crades

Tu collectionnes les idées moches, t’as beau lutter, parasité

T’entends leurs voix te répéter «quoi qu’il arrive il le saura»

Le monde entier lit tes pensées, il est partout, il est en toi

Rien ne sert de lutter, il voit, tant qu’tu respires, lui il te sent

Si tu dérapes on te dénonce, si tu penses mal on te défonce

À force de toujours contrôler, t’as dans l’crâne des putain d’balances

Qui s’font un plaisir d’répéter si tu faillis, s’tu penses pas droit

Une armée d’pions pour t’surveiller, épier tes moindres faits et gestes

Désobéis et tu verras comme ça fait mal d’être un paria


J’aimerais faire sauter les verrous que ces ordures ont mis sur moi

Leur péter l’nez, leur couper l’cou, choisir ma vie, vivre mes choix


T’as mal aux os, et sur ta peau t’écris tout c’que tu t’fais subir

Tu paies de ton sang, de ta chair, pour exorciser tes démons

Et malgré ça, au fond d’tes tripes, tu sens encore et pour toujours

La brûlure de leurs idéaux, le poison des sous-entendus

La menace gronde un peu plus fort, le tonnerre enfle sous ton crâne

Mais cette épée de Damoclès c’est toi qui l’as placée ici

Si le ciel te tombe sur la tête, ce s’ra la faute au paradis

T’avais rien d’mandé à personne, on t’a donné cette vérité

Comme des menottes pour ton esprit, et on t’a dit «maintenant choisis

Mais choisis bien comme on t’a dit, fais bien tout comme on t’a appris

Tu s’ras à jamais responsable de cette décision cruciale

Et le poids de la connaissance n’attend pas qu’tu sortes de l’enfance»


J’aimerais faire sauter les verrous que ces ordures ont mis sur moi

Leur péter l’nez, leur couper l’cou, choisir ma vie, vivre mes choix


Alors tu cries, tu gueules au monde toute la douleur, toute la rancœur

Tu prends la place de toutes tes peurs, tu bombes le torse pour exister

Tu veux sortir de ce malheur et la colère devient moteur

Tu sens monter un feu nouveau et tu embrasses cette violence

T’façon t’es rien, t’as rien à perdre, faut qu’toute cette rage sorte au grand air

T’as d’la voix, ouais, t’as même que ça, alors tu gueules ce monde amer

Qu’a pas voulu te voir grandir, qui cherchait juste à te modeler

Te rendre docile, te faire œuvrer à sa domination, quel style

Tu vas lancer des mots pourris, tu vas venger ceux qu’ont rien pu

Faire trembler les anciens, tu s’ras le cri de ceux qui n’ont rien dit


J’aimerais faire sauter les verrous que ces ordures ont mis sur moi

Leur péter l’nez, leur couper l’cou, choisir ma vie, vivre mes choix


30 novembre 2023.

6 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Tankytank

Haut comme trois pommes mais t’inquiète j’ai des épaules Je paie pas d’mine pourtant j’peux prendre les coups sans broncher Surtout...

Sexy

Y a des mots y a des phrases qui menacent ma candeur Y a des mots y a des phrases qui détruisent mon humeur Si tu m’dis qu’j’suis canon...

S'enfermer

Les jours sont de plus en plus courts Le temps fraîchit le ciel blêmit Il est bientôt l’heure d’s’enfermer Les pieds pour une saison...

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating

Formulaire d'abonnement

Merci !

©2020 par Leo Apwal. Créé avec Wix.com

bottom of page