J’ai si peu de souvenirs de toi, grand escogriffe
Une porte close, des cris, des sourires et ta voix
La musique aurait pu nous rassembler parfois
Comme c’concert de metal, ou ce village festif
Moi, tombant dans tes bras, chez nous ou bien très loin
Le hasard me promet si souvent l’improbable
J’en suis ravi, tu sais, malgré ma tête dans l’sable
Mais j’aurais bien aimé ne pas souffrir au point
De perdre l’occasion, et toutes les occasions
De te connaître un peu, de découvrir ton monde
Et si j’étais resté, secouant ma chevelure blonde
Au rythme des accords de ta vibrante passion
Qui serais-je devenu, où aurais-je voyagé
Et qui aurais-je connu dans ces autres déboires
Qui n’auraient pas manqué de paver mon histoire
Des scènes aléatoires, oui à n’en pas douter
Pour remplacer toutes celles qui font de moi une bête
J’ai erré, j’ai senti, j’ai vibré dans leurs bras
J’aurais voulu partir, avec toi pourquoi pas
Mais je n’étais pas là, la vie est ainsi faite
Des regrets, j’en ai pas, moi le p’tit fanfaron
Et la question, au fond, c’est pas mes états d’âme
Aujourd’hui, je suis prêt à affronter les lames
De cette région salée où se rejoignent les ponts
De mes enfances passées, présentes et futures
Jamais j’aurais pensé te trouver en ces lieux
Décidément, les astres m’en mettent plein les yeux
Alors tentons le coup, j’ai le goût d’l’aventure
7 mai 2024.
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