Il avait ce sourire de chat les yeux mi-clos
Même s’il fallait partir j’profitais d’l’apéro
Et puis j’ai disparu vent d’été m’emportait
Si le monde a changé j’me suis tu j’ai caché
Mes doutes et mes regrets j’devais être sûr et fort
Oublier ce passé pour ma survie d’alors
Si souvent j’ai pensé à ce visage rieur
Si souvent j’ai cherché ce garçon et ses sœurs
Toujours en vain pourtant j’ai continué longtemps
Mais j’ai dû me construire sans ces souvenirs d’enfant
Il a grandi si vite il a grandi si loin
A connu la Cabane les batailles dans le foin
Il s’est bâti une vie pendant que je sombrais
Dans mon enfer conscient incapable d’appeler
Embrassant ma folie j’ai embrasé mes sens
J’ai pleuré dans la nuit pour me couvrir d’essence
Il restait dans mes songes comme un phare dans l’brouillard
Nos chemins parallèles ont franchi le blizzard
De mes angoisses mortelles pour enfin se rejoindre
Je sais j’suis trop intense au fond j’suis pas à plaindre
Alors dans le silence de ma région d’enfance
J’ai tremblé pour m’traîner jusqu’à cette évidence
Il habite une maison cachée dans la forêt
Pleine d’amour et de vie de mots dont je rêvais
Il est devenu si grand dans son cœur dans le mien
Mes pieds ne touchent plus terre quand j’suis parmi les siens
Il a toujours l’sourire de chat les yeux mi-clos
Mais qui brillent comme jamais comme pour panser mes maux
J’ai le droit d’être moi quand j’lui raconte ma vie
Folypunk chez ses gosses et il en est ravi
Il s’appelle..., et j’suis son couzinzin.
18 avril 2024.
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