Chut(e)
- leoapwal69
- 18 sept.
- 2 min de lecture
Je me tais en voyant la fleur ancienne refleurir
Je souris d’apaisement en sentant le trop-plein s’évacuer
Besoin de dissoudre la douleur dans les rouges pleurs
Sans haine et sans violence les armes me laissent une chance
Lèvres serrées de peur ersatz de sourire
Langue écrasée entre les dents cacher encore ce qui peut tuer
Je sens monter la rancœur quand je rêve d’ailleurs
Seule me répond l’indifférence et je plonge dans l’ignorance
Je retombe en silence dans cette peine immense
Je sombre les lèvres closes dans l’habituelle névrose
Retrouver mes sensations l’ancienne passion
Tiraillé entre le doute et le mortel besoin d’écoute
Si je sens trop fort ou pas assez j’ai toujours tort dans mes essais
Le combat c’est pas pour moi j’ai lutté pour la dernière fois
J’ai appris à m’aimer voyons mais vaincu par mes obsessions
Je dois me résoudre à changer de route
J’avoue qu’mes mains glacées ne veulent plus se serrer
Me défendre contre quoi toute façon je fais pas le poids
Je retombe en silence dans cette peine immense
Je sombre les lèvres closes dans l’habituelle névrose
Le monde extérieur m’attend mais c’est jamais suffisant
Prêt à tout pour avoir moins mal je renonce à l’idéal
J’étais fier de résister je savais que ça allait s’arrêter
Tant que ça a duré j’ai souri j’ai voulu croire que j’étais guéri
J’ai des rêves trop grands je m’enfonce dans mes serments
Toujours intérieurs infernal je sais que dehors c’est fatal
Pourtant rester coincé ça ne va pas me sauver
Et je vois ma coupe remplie la vider me coûterait la vie
Je retombe en silence dans cette peine immense
Je sombre les lèvres closes dans l’habituelle névrose
Nuits blanches sous mes paupières les flashs me bercent
Heureux d’avoir rouvert ce qui couvait dans ma chair
Chute en silence le soir chut noie-toi dans le noir
Tous les lys et les roses ne réveillent pas ce qui repose
J’accepte mon sort d’hier s’il revient et me perce
Besoin de cette distance amère pour voir que je me préfère solitaire
Les larmes de rasoir coulent sur ma peau ce soir
Ma chanson s’achève en pause sur mes lèvres closes
23 août 2025.
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