J’voudrais r’prendre cette conversation jamais ach’vée
Pour ça y aurait déjà fallu la commencer
J’voudrais te dire les choses qu’j’ai jamais pu sortir
Quand t’étais encore là comme d’hab j’ai su qu’partir
Je sais tu m’en veux pas je sais t’es pas comme ça
Il est temps que j’arrête de m’torturer p’tit gars
Aujourd’hui j’me concentre sur ce que j’ai de toi
Des souv’nirs des images des trucs qui donnent la foi
«Moi j’ai changé mon nom pour lui» dit la chanson
Pas si faux j’le r’connais j’y pensais et dans l’fond
J’avais besoin d’ce lien avec toi avec elles
Avec les deux côtés jusque dans mes voyelles
J’pense à toi très souvent j’t’ai gravé dans ma peau
Ce p’tit bout de soleil dans un salon trop chaud
Un p’tit cœur bien trop grand pour ton corps squelettique
De bébé presque adulte jusqu’au moment critique
J’pense à toi et j’pleure pas «c’pas la mort qu’est cruelle»
Ouais ce soir c’est pourtant bien la mort qui m’morcelle
T’as toujours été beau la couleur de tes yeux
Tes sourire et ton rire jamais rien connu d’mieux
Tes souffrances sont finies plus d’hôpital jamais
Tu m’rendais impensable l’idée d’les effacer
De laisser leur souv’nir se noyer dans le temps
Cette année j’les retrouve j’espère que t’es content
Même s’tu comprenais mieux les r’gards et les caresses
Sur la main que les mots ces vers j’te les adresse
J’vais m’terrer dans c’t appart r’garder l’soleil décroître
Me rapp’ler me souv’nir penser pleurer m’débattre
Au fond d’mon trou je tourne en rond pour purger ma peine en solo
Jusqu’à oublier que dehors l’humanité existe encore
L’monde a perdu une innocence ça fait presque sept ans qu’t’es mort
13 août 2017 et 14 mai 2024.
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